Depuis janvier 2021, les partenaires ont recensé 400 979 élèves sans actes de naissance, dont 35 671 devant passer le certificat d’études primaires (CEP). De plus, des besoins d’état-civil pour adultes (carte nationale d’identité et acte de naissance), la perte de documents d’identité et l’assistance aux retournés de la crise intercommunautaire du Logone-Birni sont les problématiques auxquelles les personnes vulnérables font face.
Les partenaires ont mené des sessions de sensibilisation sur la cohésion sociale dans les départements du Logone et Chari, Mayo-Sava et Mayo-Tsanaga touchés par le conflit armé auprès de 319 personnes (46 femmes et 39 garçons). En outre, 3 249 personnes (1 922 femmes) ont été sensibilisées sur l’importance de la documentation et la nécessité de déclarer les naissances, et 252 personnes (113 femmes) ont reçu des conseils et orientations pour l’accès aux droits à l’identité à travers les différentes procédures. Par ailleurs, 1 087 enfants retournés ayant besoin d’acte de naissance par jugement supplétif ont été identifiés.
Les partenaires ont apporté une assistance en abris et articles ménagers essentiels (AME), un soutien psychosocial et médical et établi un référencement en cash au profit de 66 personnes à besoin spécifique dans les départements du Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et Logone et Chari.
En outre, 36 enseignants, dont 12 femmes, ont été formés dans les districts de Pette, Bogo et Maroua sur le soutien psychosocial pour assurer une meilleure protection des apprenants dans les écoles, et assurer le premier secours psychosocial aux enfants dans le besoin.
Les partenaires ont procédé à un profilage des retournés et rapatriés spontanés dans 19 villages du Logone Birni. Au total, 7 113 personnes (1 332 femmes et 2 413 filles) ont été identifiées.
Logement, Terre et Proprieté (LTP)
Les partenaires ont identifié 71 cas relatifs aux droits LTP (47 femmes) et octroyé des conseils individualisés à 252 personnes et organisé 12 sessions d’information sur la sécurisation des transactions foncières avec 864 personnes (457 femmes) dans le Mayo-Sava, le Mayo-Tsanaga et le Logone et Chari. Par ailleurs, 48 femmes ont bénéficié de renforcement de capacités sur les droits aux LTP.
Les transactions foncières et de logement se font oralement, ce qui constitue un risque élevé d’évictions forcées. Par ailleurs, l’insuffisance d’acteurs humanitaires intervenant dans la réponse reste un défi.
Protection de l’enfance
Les partenaires ont apporté un soutien psychosocial à 596 personnes (310 filles) par le biais d'activités créatives, ludiques et culturelles dans des espaces sécurisés avec les communautés de Mayo-Tsanaga, Mayo-Sava et Logone et Chari. Dans le cadre du renforcement de la parentalité positive, 30 sessions de sensibilisations ont été organisées avec 7 658 personnes (1 209 filles et 3 162 femmes) sur la responsabilité parentale, le travail des enfants et ses conséquences, les violations des droits de l'enfant, l'importance des certificats de naissance et la manière de renforcer l'estime de soi de l'enfant pour lui permettre de s'épanouir et de s’autonomiser face aux difficultés. Les partenaires ont assisté 45 enfants non accompagnés et séparés (17 réfugiés et 28 PDI) nouvellement identifiés avec un soutien psychosocial et en biens non alimentaires. Des certificats de naissance ont été établis et remis aux parents de 139 enfants PDI (39 filles) et 39 réfugiés (20 filles) dans le Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga.
Le manque de ressources, l’absence de support de communication pour la sensibilisation sur le prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PEAS), l’absence d’un programme de sensibilisation au risque lié aux engins explosifs, ainsi que la faible disponibilité de services de soutien psychosocial et de santé mentale demeurent des défis pour le secteur.
Violences Basées sur le Genre (VBG)
Pour assurer une prévention efficace des VBG, les partenaires ont sensibilisé 24 248 personnes (6 854 filles et 9 242 femmes) sur les VBG, les services disponibles et la santé sexuelle et reproductive. Près de 1 000 personnes (340 filles et 203 femmes) ont bénéficié de formation dans les établissements de santé sur les services sensibles au genre et adaptés aux jeunes. De plus, des femmes survivantes ont été formées au développement d’activités génératrices de revenus (AGR).
Près de 3 000 femmes et filles ont reçu des services multiformes (prise en charge psychosociale, référencement, etc.) dans les espaces sûrs dans le cadre des activités de réponse aux violences basées sur le genre.
Les partenaires ont distribué 316 kits de dignité aux femmes et filles et des kits d’hygiènes à 570 filles élèves de six lycées et collèges. Par ailleurs, 45 filles ayant réintégré le système scolaire ont reçu des uniformes scolaires et 154 parents ont bénéficié d’argent pour soutenir la scolarité de leurs filles, notamment pour le paiement des frais d’examen au Probatoire et au Baccalauréat.
Par ailleurs, 19 travailleurs humanitaires membres du sous-secteur VBG à Kousseri (11 hommes et 8 femmes) ont été formés sur les mécanismes de coordination VBG et la collecte éthique et sécurisée des données. Dans le but de renforcer l’accès des femmes et des filles aux services VBG et de santé sexuelle reproductive (SRH), des kits SRH, y compris les kits post viols ont été repositionnés dans sept formations sanitaires dans le Mayo-Sava, Mayo Tsanaga et Logone et Chari.
Le renforcement des capacités des membres des secteurs et groupes de travail abris, EHA, relèvement précoce, cash sur la prise en compte des considérations liées à la lutte contre les VBG dans leurs différentes interventions reste un besoin important.